Que nomme t-on l’ego ?

Ce qui est nommé communément « ego », revêt plusieurs acceptions selon le référentiel envisagé (philosophie, psychologie, spiritualité). D’ailleurs pour Hume, « l’ego est une fiction ».

Il faudrait plutôt considérer l’ego comme une représentation de ce que l’on pourrait qualifier « de support à l’entendement » d’un individu. Or, ce support n’est pas toujours disponible. Soit parce que les conditions de vie en empêchent le développement (« blessures de l’existence »). Soit parce que certaines fois, il semblerait qu’il existe un « défaut » dans le développement de l’individu. Son rapport au monde ne parvient pas à s’établir correctement.

Principalement, cet ego servirait à contenir la personnalité en devenir d’une personne. Cette personnalité se composerait ainsi de différentes « facettes » représentatives : instincts, émotions, pensées, imaginaire (ces points seront développés plus amplement par la suite).

La personne, pour une part, est le réceptacle passif des informations qui sont « mises à l’intérieur » d’elle. Elle « devient », ce vers quoi les conditions de l’existence l’entraînent. Elle se construit à partir des expériences vécues en société, au contact des autres et de l’environnement. Et se développe directement à partir de l’apprentissage qu’elle a reçu auprès de cette réalité (avec ses semblables, généralement).

Mais, d’autre part, la personne est aussi « là », avec ses propres caractéristiques : ses pulsions, sa sensibilité, ses ressentis, ses interprétations et autres perceptions de ce qu’elle « est ». Elle deviendra ce qu’elle aura entendu, vu, touché, goûté, senti tout au long de la vie (surtout lors des premières années après la naissance)… en interaction avec « son rapport personnel » qu’elle aura pu établir avec la réalité. Et bien sûr des choix qu’elle devra faire et des responsabilités qu’elle devra prendre.

L’ensemble formant le socle de sa constitution pour la suite de son existence. Donc, souvent, il y a des manques, des blessures, des carences. Où, le cas échéant, ce que la personne aura pu interpréter comme tels. Ces manques, elle tentera de les combler tout au long de l’existence, si ses états de conscience le lui permettent. C’est à dire que cette personne soit apte à prendre en considération ses propres expériences.

Il existe en effet un cas particulier où l’individu présente « des trous » dans sa façon de percevoir le monde. Dans ce cas, il est dans l’impossibilité de vivre sa vie. En effet, c’est comme s’il traversait des contrées désertiques où il se retrouve incapable d’interaction avec ce qui l’entoure. Il doit faire face à des absences qui le handicapent pour s’ouvrir au monde. Et notamment dans sa communication avec les autres (troubles de la conscience).